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Photo du rédacteurSIM France-Belgique

Passer par la case "bureau" pour mieux appréhender un engagement terrain

Dernière mise à jour : 1 déc. 2023

Kyria Charlet a effectué un mois de bénévolat au bureau SIM France-Belgique, afin d'y découvrir la mission sous un angle particulier.

Entretien réalisé en juin 2023


Bonjour Kyria, tu es Belge, tu as 27 ans, et tu viens d’arriver au bureau SIM France-Belgique, dans le sud de la France, pour un mois. Est-ce un moyen pour toi, d’avoir un hébergement bien situé pour profiter du soleil et de la mer durant l'été ?


[Rire] Alors, non pas du tout, même si je suis bien contente de pouvoir profiter de ce beau cadre.


Plus sérieusement, tu es donc bénévole pour quelques semaines. Que fais-tu concrètement ?


Oui, donc étant diplômée en Relations Publiques, je viens apporter un peu de renfort concernant la communication. Donc, concrètement, j’aide à l’amélioration du site web, à la stratégie éditoriale et à la stratégie marketing des médias sociaux, au lancement d’un concours sur Instagram et d’autres choses.


Tu as une formation en Communication. Mais quel est ton parcours ?


En plus de mon bachelier en Relations Publiques, je me suis formée pendant 1 an à l’Institut Biblique de Bruxelles (IBB) dans le but de fortifier ma foi et de mettre un temps à part pour Dieu, mais aussi avec la perspective de servir dans le ministère et de partir un jour en mission, projet que j’ai à cœur depuis mes 12 ans.


Depuis, j’ai été plus intentionnelle dans mes démarches pour partir [en mission]

D’accord ! Ton bénévolat au bureau SIM s’inscrit donc dans une démarche exploratoire ?


Exactement. Ce désir de partir en mission que Dieu avait mis sur mon cœur depuis 15 ans a ressurgi plus fortement l’été dernier. Depuis, j’ai été plus intentionnelle dans mes démarches pour partir. Je suis ainsi partie au Togo pour un premier voyage missionnaire en janvier dernier. Nous étions un groupe de 15 à participer. J’ai beaucoup aimé et je n’avais qu’une envie, c’était d’y retourner. De fil en aiguille, en discutant avec des membres de mon Église, j’ai eu des contacts avec SIM. André Tousch, le directeur, m’a appelé pour discuter de mes motivations, de mes attentes et pour savoir si j’avais déjà une idée concrète pour un projet missionnaire, c’est-à-dire partir sur du court ou long terme, dans quel pays, pour y faire quoi, quand est-ce que j’aimerais partir, etc. N’ayant pas encore de projet concret, André m’a proposé de venir dans les bureaux pour mieux connaître SIM, son fonctionnement et les projets qu’elle soutient afin de m’aider dans cette démarche de questionnement concernant un futur engagement transculturel.


Souvent on se fait une certaine idée de la mission, moi la première, en pensant par exemple qu’il faut avoir un arrière-plan médical pour partir, alors qu’en fait pas du tout !

En plus d’apporter une valeur au bureau, qu’espères-tu de ce séjour ?


C’est sûr que j’espère être utile [rire], mais aussi avoir une idée plus claire pour la suite, mieux connaître l’équipe, expérimenter de manière plus « soft » la mission. Je souhaite aussi voir comment mes compétences peuvent être utiles car souvent on se fait une certaine idée de la mission, moi la première, en pensant par exemple qu’il faut avoir un arrière-plan médical pour partir, alors qu’en fait pas du tout !


Je trouve que chaque personne se posant des questions sur l’aspect missionnaire devrait passer par « la case bureau ». Ça donne vraiment une autre perspective et crée aussi des liens avec les personnes qui feront notre suivi.

Tu es en place depuis quelques jours. Qu’y as-tu déjà découvert et qui t’as surprise ou interpellée ?


Alors, tout d’abord je me suis directement sentie à l’aise et bien accueillie. Je suis de nature timide, mais ici l’intégration était assez facile, en tout cas de mon point de vue [rire]. J’ai déjà pu avoir plusieurs moments d’échanges avec plusieurs des membres de l’équipe au bureau pour mieux connaître les missions de chacun et ça m’a beaucoup apporté. J’ai vraiment pu saisir l’importance de l’accompagnement et tout le suivi et travail qui se fait dans l’ombre. Quand on pense aux missionnaires, on pense directement aux personnes qui partent au loin, mais sans en fait imaginer tout le travail qui se fait derrière en amont, pendant le séjour à l’étranger et après. C’est un travail énorme qui est tellement utile pour un bon déroulement des séjours des personnes envoyées. Je trouve que chaque personne se posant des questions sur l’aspect missionnaire devrait passer par « la case bureau ». Ça donne vraiment une autre perspective et crée aussi des liens avec les personnes qui feront notre suivi, si on décide de partir en mission après cette expérience au siège de SIM France-Belgique. Une autre chose qui m’a interpellée c’est le fait que chaque personne qui travaille à SIM est missionnaire. Autant celles qui sont sur le terrain que celles qui sont au bureau. SIM dépend entièrement des dons et je trouve ça merveilleux de voir comment Dieu pourvoit au bon fonctionnement afin que l’Évangile soit proclamé. Mais donc ça m’a interpellé sur le fait que lorsqu’on fait des dons pour les missionnaires on supporte généralement ceux qui sont sur le terrain sans penser à ceux qui sont au bureau et qui en ont aussi besoin.


Quelle sont tes perspectives à ce jour, à la suite de cette expérience qui se termine fin-juillet ?


Alors la suite est encore floue… Pour le moment je fais du volontariat pour une Fondation basée à Amsterdam qui s’occupe de former des pasteurs partout dans le monde. J’ai une opportunité d’emploi là-bas pour coordonner le projet à destination du Togo. L’idée de travailler pour le Togo, où j’ai déjà pu passer quelques semaines en janvier, m’emballe. Après, ce ne sera pas un temps plein donc je me questionne encore sur la reprise d’études sur le côté ou bien trouver un autre job pour compléter mon horaire de travail. Le projet de partir en mission me tient toujours à cœur, mais je pourrai déjà en partie y répondre si j’ai le job car il me faudra aller régulièrement au Togo et parce que, comme je peux l’expérimenter ici, on peut être missionnaire sans nécessairement partir au loin mais tout en faisant un job de bureau. Donc voilà, pour le moment je me laisse conduire par Dieu. Je vois vraiment comment Il conduit toute chose, donc je souhaite vraiment aller là où Il voudra en essayant de ne pas me mettre dans mes propres schémas. Affaire à suivre donc !


Merci Kyria !


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