La Bible en langue monkolée a été totalement traduite et devrait parvenir imprimée aux Monkolés cette année.
« Un jour, je marchais dans le village et j'ai vu un vieil homme Sabi Kuku et un blanc du nom de Jim. Ils essayaient d'écrire en langue monkolée. Mais ils ne savaient pas comment faire. Alors que je passais par là, Sabi Koukou m'a arrêté pour que je les aide. J'ai pris une craie et je suis allé au tableau. Lorsqu'ils parlaient, moi j'écrivais. Quand on a eu fini, ce blanc m'a demandé comment je m'appelais. J'ai donné mon nom, Kora Gounou, et il l'a noté. Et je sais qu'il a commencé à prier pour moi... »
C'est toujours fascinant de parler avec Paul Gounou Kora, un des premiers chrétiens monkolés. Il se souvient de l'arrivée des premiers missionnaires dans le village de Pèdè, au Nord du Bénin, dans les années 1970. À ce moment-là il était un jeune homme travaillant à la société d'égrainage de coton, mais qui avait reçu une formation pour fixer l'écriture de la langue monkolée. Pour cette raison, lorsque le projet de traduction de la Bible a été lancé, on lui a demandé de travailler avec l'équipe. Il a quitté son poste pour participer à ce projet, pour ensuite regretter son choix quand il a vu que c'était moins bien payé. Cependant le Seigneur lui a parlé, et il a accepté Jésus et décidé de Le suivre même si ça lui coûtait cher.
Grace Birnie, une missionnaire du Canada, a travaillé avec l'équipe de traduction dès le début et jusqu'à sa retraite en 2010. Elle a donc vu le Nouveau Testament publié en 2007. Le travail avait été long et difficile. Au début ils travaillaient sans électricité avec l'aide d'une polycopieuse, plus tard avec une machine à écrire et enfin avec un ordinateur.
Ce n'est qu'en 2012 que l'équipe refondée avec Hilary Deneufchâtel, une missionnaire de la SIM France-Belgique, a reçu le logiciel Paratext. Le pasteur Samuel Tchebo, qui travaillait dans l'équipe depuis 1983, a tout de suite vu l'intérêt de ce logiciel et l'aide qu'il apportait aux traducteurs. Disposer de plusieurs versions à l'écran, et saisir directement sa traduction à l'ordinateur, était beaucoup plus facile que de s'asseoir devant un éventail de livres, pour écrire sa traduction dans un cahier, qui serait plus tard tapée à l'ordinateur.
La traduction et la vérification du texte de l'Ancien Testament ont pu être achevées en 2020, malgré de nombreux problèmes de maladies, d'accidents et de décès dans les familles de l'équipe de traduction et de leur conseiller en traduction. Le texte a été mis en page avec l'aide de la mission MiDi Bible, basée en Suisse, et sera maintenant imprimé en Corée du Sud. De la Corée, les 2000 exemplaires de la Bible en monkolé seront transportés en bateau au Bénin.
Quel encouragement de voir la fidélité de Dieu du début jusqu'à la fin de ce projet de traduction ! Prions pour que de nombreux monkolés puissent rencontrer et accepter Jésus, comme Paul Gounou Kora l'a fait.
Hilary a coordonné pendant 10 ans la traduction de l'Ancien Testament en monkolé. Avec sa famille, ils ont vécu à Pèdè, au Bénin, parmi ce peuple et Marc, son époux, a fait de l'enseignement dans les églises monkolées. En 2020, la famille est revenue vivre en France, mais Hilary a poursuivi dans son rôle à distance. Elle s'oriente désormais vers un ministère en tant que conseillère en traduction.
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